Resistant Hybridities

New Narratives of Exile Tibet

→ Le livre chez l’éditeur


BHOIL S. (Ed.). (2020). Resistant Hybridities. Lexington: Rowman & Littlefield, 274p.
Introduction par Françoise Robin


With its analytic focus on the cultural production by Tibetans-in-exile, this volume examines contemporary Tibetan fiction, poetry, music, art, cinema, pamphlets, testimony, and memoir. The twelve case studies highlight the themes of Tibetans’ self-representation, politicized national consciousness, religious and cultural heritages, and resistance to the forces of colonization. This book demonstrates how Tibetan cultural narratives adjust to intercultural influences and ongoing social and political struggles in exile. (source : Rowman Littlefield)


Françoise Robin is a professor of Tibetan language and literature at Inalco in Paris. She has done extensive research on Tibetan contemporary literature and filmmaking and has translated many novels and short stories from Tibetan into French and English.

For A Critical History of the Northern Treasures

« For A Critical History of the Northern Treasures », Revue d’Etudes Tibétaines, CRCAO, vol. 62, février 2022

Lien direct vers la revue : Digital Himlaya Project

INTRIDUCTION : My interest in the ‘Northern Treasures’ goes back to 1989, when I was led to make the acquaintance—to serve him as French interpreter—of the famous ‘C. R. Lama’ (’Khor gdong gter sprul ’Chi med rig ’dzin rin po che, 1922–2001).1 There is little trace of this in my earlier publications, but to be fair, my 2016 book, Le Manuel de la transparution immediate, is the fruit of a quarter century of work on a manual of practice for the dGongs pa zang thal, one of the two main cycles of rDzogs chen in the Byang gter—so it is no exaggeration to say that in fact the Northern Treasures have been a focus of my attention almost from the moment I began learning Tibetan.

But it was during the preparation of the last IATS conference in Paris (2019) that I had the good fortune to get to know Dr. Jay Valentine and his work—especially his doctoral dissertation, which is the actual real starting point of all critical history of the Byang gter—The Lords of the Northern Treasures (2013). It was he who took the excellent initiative of setting up a first Byang gter panel, which was admittedly modest in terms of both the number of participants and the audience, but which can be seen as the unofficial inauguration of a new branch in Tibetological research. The present issue of the Revue d’Etudes Tibétaines, of which he was the sole project manager, marks a further step in the foundation of this new research pole, as well as our obtaining, in July 2021, of ANR funding for the mcollective research project described below, which itself will be supported by the next major IATS conference in Prague (July 2022). Stéphane Arguillère (sources : RET)

Typologie des systèmes évidentiels

Dates : Vendredi 25 février 2022 – 09:00 – 18:00
Lieu : [Hybride] Zoom / Auditorium Dumézil, Maison de la recherche, Inalco, 2 rue de Lille 75007 Paris

Journée d’études n°1 : les langues tibétiques

Coorganisation LACITOIFRAEIUF.

Retrouvez les communications des intervenants

♦ Christian Faggionato, Nathan Hill & Marieke Meelen, The Emergence of Egophoricity: A Diachronic Investigation into the Marking of the Conscious Self

♦ Eric MELAC & Nicolas TOURNADRE, The Categories of Sensory, Egophoric, and Endopathic

♦ Camille SIMON, Differentiated Access to General Truths

♦ Hiroyuki SUZUKI, Schematic Approach to Evidentiality in Lhagang and Choswateng Khams

♦ Nicolas TOURNADRE, EESTAC General Questionnaires to Elicit Evidentials and Epistemics

♦ Zuzana VOKURKOV, Evidentiality and Epistemicity in Dolpo

♦ Juha YLINIEMI, Expressing Inner Sensations, a Comparison of Common Tibetan and Denjongke

♦ Marius ZEMP, Grammaticalized Evidentiality in the Greater Himalayan Region

དབང་པོ་ལྔ་ Les cinq sens (photographie : Nicolas Tournadre

Cette série de journées d’études propose une réflexion sur la typologie des systèmes évidentiels et notamment l’examen de l’interaction, d’une part entre les diverses catégories évidentielles elles-mêmes, et d’autre part entre les catégories évidentielles et les catégories épistémiques. Dans une approche contrastive, chaque journée accueillera des présentations consacrées aux systèmes évidentiels pleinement grammaticalisés que l’on trouve dans des langues parlées dans des zones géographiques variées (Himalaya et plateau tibétain, Amazonie, Caucase, nord de l’Asie, etc.)
Pour cette première journée, un intérêt particulier sera porté au fonctionnement de l’évidentialité dans les langues tibétiques (Chine, Inde, Bhoutan, Népal, Pakistan et marginalement Birmanie) qui comportent des systèmes évidentiels-épistémiques parmi les plus complexes au monde, mais aussi sur d’autres langues tibéto-birmanes comme les langues qianguiques, gyaronguiques, et bodoises orientales (East Bodish), ainsi que sur d’autres phylums (turcique, mongolique, etc.) présents dans la zone tibétosphérique.

Organisation et contacts : Françoise Robin, Nicolas Tournadre et Eric Mélac
francoise.robin@inalco.fr ; tournadre@gmail.com ; eric.melac@univ-montp3.fr


Participer à la réunion Zoom: https://zoom.us/j/98138580551?pwd=OEpPTUJQYWpjY05ta0FpUlVkRnJRdz09  
ID de réunion : 981 3858 0551
Code secret : tUc6Yg

Les aveugles et l’éléphant The Heath readers by grades, D.C. Heath and Company (Boston), p. 69

Description du projet : Typologie des systèmes évidentiels

Le présent projet de recherche propose une réflexion sur la typologie des systèmes évidentiels et notamment l’examen de l’interaction, d’une part entre les diverses catégories évidentielles elles-mêmes, et d’autre part entre les catégories évidentielles et les catégories épistémiques. Dans une approche contrastive, les JE accueilleront des présentations consacrées aux systèmes évidentiels pleinement grammaticalisés que l’on trouve dans des langues parlées dans des zones géographiques variées (Himalaya et plateau tibétain, Amazonie, Caucase, nord de l’Asie, etc.)
Un intérêt particulier sera porté au fonctionnement de l’évidentialité dans les langues tibétiques (Chine, Inde, Bhoutan, Népal, Pakistan et marginalement Birmanie) qui comportent des systèmes évidentiels épistémiques parmi les plus complexes au monde, mais aussi sur d’autres langues tibéto-birmanes comme les langues qianguiques, gyaronguiques, et bodoises orientales (East Bodish), ainsi que sur d’autres phylums (turcique, mongolique, etc.) présents dans la zone tibétosphérique. 

Un certain nombre de conférences2 et de publications3 récentes ont permis de faire des progrès dans la compréhension des systèmes évidentiels. Parmi les nombreuses questions néanmoins toujours en suspens ou peu explorées, il convient de mentionner notamment :
• Les diverses fonctions de l’inférentiel et sa relation au sensoriel dans les langues qui possèdent des marqueurs sensoriels.
• L’origine et les processus de grammaticalisation des systèmes évidentiels
• Les diverses fonctions de l’égophorique.
• La relation entre l’égophorique et l’endopathique qui sont souvent confondus y compris dans les travaux de recherche les plus récents (cf Egophoricity, 2018).
• Le statut du gnomique et des marqueurs de vérité générale dans les systèmes étudiés
• Les stratégies d’anticipation et la prise en compte des connaissances réelles ou supposées de l’interlocuteur dans l’emploi des marqueurs évidentiels.
• Les types de marquage dans les rêves et dans les récits impliquant des états altérés de conscience.
• Les fluctuations dans le marquage évidentiel.
• Les compatibilités des évidentiels avec les divers temps-aspects.
• Les compatibilités des évidentiels avec les marqueurs discursifs de fin d’énoncé.

2. Notamment, International Conference on Evidentiality and Modality 2018, September 19-22, Universidad Complutense de Madrid ; ‘Evidentiality’ in Tibetic languages and beyond –a closer look’, 16-17 February 2019, Tübingen; ‘L’évidentialité et la modalité : Au croisement de la grammaire et du lexique’ Université de Montpellier (10-11 juin 2021, en ligne).
3. Notamment, Aikhenvald (ed.). 2018. The Oxford handbook of evidentiality. Oxford University PressGawne & Nathan W. Hill. (eds). 2017. Evidential systems of Tibetan languages Volume 302 in the series Trends in Linguistics. Studies and Monographs, Floyd, E. Norcliffe, and L. San Roque (eds) 2018. Egophoricity.Amsterdam: John Benjamins Publishing Company. 2018. Tournadre, N., and H. Suzuki. Forthcoming 2021. The Tibetic Languages, an Introduction to the Family of Languages Derived from Old Tibetan. Lacito Publications, Paris. 

Collaboration institutionnelle

Les Journées d’Étude intitulées Typologie des systèmes évidentiels (TSE) sont proposées par Nicolas Tournadre dans le cadre d’un projet soutenu par l’IUF. Elles impliquent la collaboration du Lacito et de l’Inalco et ont été élaborées en concertation avec Françoise Robin (Inalco) et Eric Mélac (Université Paul Valéry – Montpellier 3).
D’autres collègues spécialistes de langues tibétiques ou de langues tibéto-birmanes possédant des systèmes évidentiels complexes sont susceptibles de participer au séminaire. 

Dates et fréquence

Les Journées d’Etude TSE se tiendront au moins une fois par an, sous la forme d’une ou deux journées d’étude.

Lieu

Les journées du TSE se tiendront alternativement au Lacito et à l’Inalco, mais auront également un format hybride (en ligne) qui permettra la participation de collègues et d’étudiants étrangers. La première séance aura lieu le 25 février 2022 à l’auditorium de la maison de la recherche, rue de Lille.

Pensée tibétaine et métaphysique analytique : Moi, identité, personne

Stéphane Arguillère (IFRAE) et Frédéric Nef (EHESS) lancent un séminaire de philosophie comparée : Pensée tibétaine et métaphysique analytique, consacré cette année au thème suivant : Moi, identité, personne.

Dates

Les séances auront lieu le jeudi de 15h à 17h, aux dates suivantes : 18/03 ; 25/03 ; 01/04 ; 08/04 ; 15/04 ; 06/05.Salle : LO.02 , 2 rue de Lille, Paris 7ème (ou: https://zoom.us/j/98237579739)

Contact : stephane.arguillere@inalco.fr.

Situation

En dépit de l’abondance de publications anciennes et récentes d’excellente qualité, le monde philosophique francophone s’est fermé après-guerre (et surtout dans les trente dernières années) presque à tout dialogue pensant avec les « philosophies d’ailleurs », notamment les plus étrangères au phylum grec (platonico-aristotélicien). Or, à la rentrée 2019, le programme de philosophie des classes de terminale a été élargi à plusieurs penseurs non-européens, dont deux entièrement étrangers à cette tradition européenne : Nāgārjuna (Inde) et Zhuangzi (Chine) – mais aussi Maïmonide et Avicenne, en plus d’Averroès qui y figurait déjà. L’Inalco et l’IFRAE s’appliquent à prendre toute leur place dans cet intérêt renouvelé pour les « philosophies d’ailleurs ». Les problèmes ne sont pas symétriques pour tous ces auteurs : si le coefficient d’étrangeté, pour nous, des penseurs du monde juif ou arabo-musulman est bien moindre (parce qu’ils sont profondément nourris d’aristotélisme et de néoplatonisme), le cas de Zhuangzi est autre, parce qu’il fait peut-être éclater le cadre de ce que nous appelons philosophie. Il n’en va pas de même de la pensée indienne et notamment de la scolastique bouddhique avec ses prolongements tibétains (mais aussi chinois, etc.), qui combinent étrangeté culturelle maximale et rationalité philosophique maximale – ce qui est optimal pour le travail envisagé ici.  La pensée indienne, notamment la scolastique bouddhique et plus spécialement tibétaine a en commun avec métaphysique occidentale, issue d’Aristote, l’usage, du commentaire, de la dispute, du recensement des postulats etc. En ce sens cette partie de la philosophie indo-tibétaine représente un champ d’étude privilégié, que nous voudrions mettre en relief dans notre séminaire.

Conflicting Memories

→ Le livre chez l’éditeur

Barnett, R., Weiner, B., & Robin, F. (Eds.). (2020). Conflicting Memories. Leiden, Nederland: Brill.

Conflicting Memories is a study of how the Tibetan encounter with the Chinese state during the Maoist era has been recalled and reimagined by Chinese and Tibetan authors and artists since the late 1970s. Written by a team of historians, anthropologists, and scholars of religion, literature and culture, it examines official histories, biographies, memoirs, and films as well as oral testimonies, fiction, and writings by Buddhist adepts. The book includes translated extracts from key interviews, speeches, literature, and filmscripts. Conflicting Memories explores what these revised versions of the past chose as their focus, which types of people produced them, and what aims they pursued in the production of new, post-Mao descriptions of Tibet under Chinese socialism. 
Contributors include: Robert Barnett, Benno Weiner, Françoise Robin, Bianca Horlemann, Alice Travers, Alex Raymond, Chung Tsering, Dáša Pejchar Mortensen, Charlene Makley, Xénia de Heering, Nicole Willock, M. Maria Turek, Geoffrey Barstow, Gedun Rabsal, Heather Stoddard, Organ Nyima. (source : Brill)

Robert Barnett directed the Modern Tibetan Studies program at Columbia University 2000–17. Currently a Professorial Research Associate at SOAS, University of London, he is the author/editor of such studies on modern Tibetan history as Lhasa: Streets with Memories (Columbia, 2010) and Forbidden Memory (Nebraska, forthcoming 2020). 
Benno Weiner received his Ph.D. from Columbia University in 2012 and is Associate Professor in the Department of History at Carnegie Mellon University. He is author of The Chinese Revolution on the Tibetan Frontier (Cornell University Press, 2020). 
Françoise Robin is a professor of Tibetan language and literature at Inalco in Paris. She has done extensive research on Tibetan contemporary literature and filmmaking and has translated many novels and short stories from Tibetan into French and English.

Le Chien, son maître et les parents proches

→ Le livre chez l’éditeur

Tagbumgyal, Le Chien, son maître et les parents proches, Semaphores, Paris, 2020, 144 p., traduit du tibétain par Véronique Gossot

Dans l’univers de Tagbumgyal, où quelques touches de fantastique viennent parfois perturber le réalisme, parler des chiens c’est parler des hommes. Portée par un sens aigu de l’observation, la narration imagée (voire cinématographique) laisse percer un humour subtil. Ni héros ni épopée ici, mais des sentiments étriqués, des situations ridicules, de petites lâchetés ou des trahisons ordinaires qui révèlent les rouages d’une société où seuls l’exercice du pouvoir et les intérêts particuliers prévalent. Cette observation malicieuse de la société témoigne d’une maîtrise de l’ambiguïté et de l’ironie sans pareilles.

Le Chien, son maître et les parents proches débute par une transgression lorsque Köntho met à la porte sa mère afin d’accueillir sa jeune épouse. Les aller-retours entre les excès de la Révolution culturelle et les minuscules mais très symboliques péripéties d’aujourd’hui constituent le fil du récit.

Journal de l’adoption d’un hapa met en scène un petit fonctionnaire à l’ambition démesurée et son pékinois doué de parole, le hapa, délaissé son précédent maître.

Dans Le vieux chien s’est soûlé, le narrateur est un enfant dont la famille vit de l’élevage de moutons. Dans une société où cupidité et impératif de développement économique n’épargnent rien ni personne, le fils unique appelé à succéder au père (ce qui rend dispensable sa présence sur les bancs de l’école) va tenter de sauver son chien d’un destin funeste. (source : Sophomores)

Valérie Gossot est doctorante à l’Inalco, sous la direction de Françoise Robin.

108 devinettes du Tibet

Le livre chez l’éditeur

ROBIN Françoise, GOSSOT Véronique (2019), 108 devinettes du Tibet. Paris : L’Asiatèque, 264 p.

Le jeu des devinettes occupe une place privilégiée dans la vie des Tibétains. A ce jour aucune traduction dans une langue occidentale n’a été faite de ces devinettes et la publication de ce livre contribue à la préservation d’un patrimoine fragilisé. Les auteures ont recueilli la plupart des cent huit devinettes de l’ouvrage auprès de Tibétains et se sont attachées à en retranscrire jeux sonores et rythmiques, humour et poésie. Elles présentent aussi les origines de cette tradition orale via une série de témoignages vécus. Les aquarelles originales qui illustrent la solution de chaque énigme représentent la faune, la flore, les paysages et les objets propres au pays des Neiges. (source : L’Asiatèque )

Françoise Robin est professeure de langue et littérature tibétaine à l’Inalco
Véronique Gossot est doctorante à l’Inalco
Illustrations de Sènga la Rouge, illustratrice plasticienne.

Les Aphorismes de Sakya (XIIIe s.) : formes tibétaines, brèves et sages, leur histoire et leur usage au Tibet

→ Le livre chez l’éditeur

 Actes du XXXe colloque de la Villa Kérylos, 11-12 octobre 2019

Cet article propose de réfléchir aux raisons du succès du célèbre recueil tibétain de quatrains sapientiaux, Le trésor des précieux aphorismes (tib. Legs bshad rin po che’i gter), plus connu sous le nom des Aphorismes de Sakya (tib. Sa skya legs bshad). Rédigé par le maître bouddhiste Sakya Paṇḍita Künga Gyaltsän (tib. Sa skya Paṇḍita Kun dga’ rgyal mtshan, 1182-1251), l’un des plus éminents savants tibétains de son temps, il compte 457 aphorismes (tib. legs bshad, littéralement “belles paroles”), parfois condensés jusqu’à en être énigmatiques, répartis en neuf sections. Archétype du recueil de quatrains moraux, influencé par des modèles indiens et regorgeant de références culturelles à l’Inde, il conserve plus de huit cents ans après sa rédaction une immense popularité et ce, dans toutes les couches de la population. L’article passe en revue les recueils de type gnomique qui l’ont précédé au Tibet, puis décrit ces Aphorismes de Sakya dans leurs caractéristiques formelles tout en s’intéressant au contexte historico-religieux où ils ont émergé. Il replace ensuite cette œuvre dans la carrière intellectuelle et politique de son auteur, pour s’interroger enfin sur ses usages et son utilité. Il émet l’hypothèse que la bonne fortune de ces quatrains est due au prestige de leur auteur, à leur élégance formelle, à leur facilité de mémorisation, certes, mais aussi au fait qu’ils proposent à leurs lecteurs le double objectif d’une progression spirituelle et d’une connaissance fine de la société humaine. C’est un vade mecum à l’usage des laïcs, genre littéraire qui n’est pas si fréquent dans la production savante tibétaine, pléthorique mais très majoritairement réservée à l’usage des religieux. 

Françoise Robin is a professor of Tibetan language and literature at Inalco in Paris. She has done extensive research on Tibetan contemporary literature and filmmaking and has translated many novels and short stories from Tibetan into French and English.