Mégalithes dans le Monde, Vol. 1 et 2

LAPORTE, LARGE, NESPOULOUS, SCARRE, STEIMER-HERBET (dir.), Mégalithes dans le Monde, Vol. 1 et 2, Mémoire LVIII, 2022, 1466 p. 

D’horizons rêvés en paysages méconnus, Mégalithes dans le Monde est une invitation au voyage. 
Les mégalithes méritaient une redéfinition plus large pour sortir du ghetto linguistique, voire ésotérique, qui encombrait nos esprits. 
Prise de conscience de ces gestes architecturaux sur tous les continents, cette “Encyclopédie” est d’un nouveau genre à la fois plus modeste et plus libre que celle des “Lumières” ; d’une approche méthodologique plus globale, à la participation scientifique plus mondiale, aux techniques d’édition plus novatrices*, elle réunit en deux volumes les résultats les plus pertinents des dernières découvertes. Pas moins de 150 chercheurs ont contribué à la rédaction des 72 articles et encarts. Leurs regards singuliers donnent un supplément d’âme à l’ensemble de ces pierres faussement inanimées. 
Construire en force pour présenter à la mémoire du monde un témoignage humain qui échappe à l’usure du temps constitue un acte de foi au sens de la fides romaine : une fidélité à la terre et à l’espace, aux femmes et aux hommes qui les ont édifiés où chaque pierre prend sa place dans un ensemble lumineux. Fruits d’épreuves collectives, ces gestes de constructeurs ont été motivés par l’amour, la crainte, le défi, la soumission, l’espoir, autant de sentiments qui habitent encore, aujourd’hui, les architectes de nos cités.

Max Aubrun 
Président de l’Association des Publications Chauvinoises (APC)

Version française, Association des Publications Chauvinoises : https://chauvigny-patrimoine.fr/Editions/fiche_memoires.php?sku=MEM058

Version anglaise chez Archaeopress, en open access : https://www.archaeopress.com/Archaeopress/Products/9781803273204

L’immortel « la Baleine brodée » : La poétique de Wu Wenying 吳文英 (fl. milieu du 13ème siècle)

Dates : Mercredi 21 septembre 2022 – 18:00
Lieu : Inalco, PLC, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris, Auditorium

Conférence organisée par l’Ifrae, avec le soutien de l’Ecole doctorale et de la Dirved de l’Inalco

Professeur émérite à l’Université Harvard (Chaire James Bryant Conant), Stephen Owen est le plus éminent spécialiste contemporain de la poésie chinoise classique et a reçu à ce titre le Tang Prize en 2018.

Parmi ses travaux et traductions de référence sur la littérature et la théorie littéraire chinoises des IIIe-XIIe s. figurent The Poetry of the Early T’ang (1977), The Great Age of Chinese Poetry : The High T’ang (1981), Traditional Chinese Poetry and Poetics: Omen of the World (1985), Readings in Chinese Literary Thought (1992), The End of the Chinese ‘Middle Ages’: Essays in Mid-Tang Literary Culture (1996), The Late Tang: Chinese Poetry of the Mid-Ninth Century (827-860) (2006), The Making of Early Chinese Classical Poetry (2006), The Poetry of Du Fu (2015), The Poetry of Ruan Ji​ (2017), et son dernier ouvrage All Mine: Happiness, Ownership, and Naming in Eleventh-Century China (2022).

Retrouvez sa bibliographie en suivant ce lien  : Stephen Owen

Entrée libre, dans la limite des places disponibles

 

La Littérature taïwanaise : état des recherches et réception à l’étranger

Dates :  Jeudi 29 septembre 2022 – Samedi 1 octobre 2022
Lieu : Université Bordeaux Montaigne & Inalco

Organisé par l’Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est – IFRAE (Inalco-Université Paris Cité-CNRS) et le Centre d’études et de recherches sur l’Extrême-Orient – CEREO – équipe Plurielles : Langues, Littératures, Civilisations (Université Bordeaux Montaigne), avec le soutien du Ministère de la Culture de Taiwan.

Coorganisateurs :

Isabelle RABUT
Tan-Ying CHOU
Angel PINO
 

Jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2022 – Salle Jean Borde
Université Bordeaux Montaigne – MSH – 10, esplanade des Antilles – 33607 Pessac

Samedi 1er octobre 2022 – 9:00-21:00 – Auditorium de l’Inalco
Inalco, PLC – 65, rue des Grands Moulins – 75013 Paris

La littérature taïwanaise, comme les études taïwanaises en général, prennent de plus en plus d’importance dans le champ scientifique hors de Taiwan, en France notamment. Ce colloque se propose de prendre la mesure des changements survenus dans ce domaine depuis le premier colloque organisé sur le même thème il y a dix-huit ans (2004), à un moment où la recherche n’en était alors qu’à ses balbutiements.

Deux films documentaires consacrés à des auteurs taïwanais et réalisés par la maison de production taïwanaise Fisfisa Media seront projetés au cours de la manifestation, en présence d’une productrice exécutive.

La séance inaugurale sera retransmise en direct sur Zoom : 
29 sept. 2022 – 09:00
https://u-bordeaux-montaigne-fr.zoom.us/j/86464177475?pwd=ejRraGszVmJIaE…
ID de réunion : 864 6417 7475
Code secret : 013933

Partenaires :

Centre d’études et de recherches sur l’Extrême-Orient (équipe Plurielles : Langues, Littératures, Civilisations – UR 24142), UBM (coorganisateurs : Tan-Ying CHOU et Angel PINO)
Ministère de la Culture de Taiwan

Écrire dans la langue d’un Autre non-occidental

Journée d’études du groupe Populations japonaises (Ifrae/CRCAO)

Le choix de la langue d’écriture est une question majeure pour les écrivain·e·s en situation de plurilinguisme. Le rapport de force entre les différentes langues les conduit parfois à utiliser une autre langue que leur langue maternelle, voire même les y contraint. Pascale Casanova explique le bilinguisme collectif en terme de domination[1]. Son observation porte en particulier sur le bilinguisme entre langues occidentales dominantes et langues « non dominantes ». De telles situations linguistiques, résultant le plus souvent de la colonisation, ont donné naissance aux littératures africaine, maghrébine, latino-américaine, caribéenne, etc., écrites en français, anglais ou espagnol.

Cependant, la langue de l’Autre dans laquelle un·e auteur·e écrit peut être différente, quand le rapport de domination s’est établi hors du contexte de la colonisation occidentale. Comment ces auteur·e·s sont-elles/ils alors conduits à faire ces choix de langue ? Quelles sont les stratégies d’écriture adoptées ? Notre objectif est de dresser un état des lieux de ces littératures écrites dans la langue de l’Autre hors de la sphère occidentale et d’en examiner les enjeux et les perspectives. 

Date : 14 octobre 2022

Organisatrices : Mayumi Shimosakai (université d’Orléans) et Aki Yoshida (IFRAE, université de Paris)

Financements : IFRAE et université d’Orléans

Participants provisoires :
Sadia Agsous (CRFJ -Centre de recherche français à Jérusalem)
Makiko Andro-Ueda (IFRAE, Inalco)
Ayame Hosoi (université Lyon 3)
Lara Maconi (CEH, CRCAO, Inalco)
Gérald Peloux (CY Cergy Paris Université)
Mayumi Shimosakai (université d’Orléans)
Aki Yoshida (IFRAE, Inalco)


[1] Pascale CASANOVA, La Langue mondiale, Traduction et domination, Paris, Le Seuil, p. 17.

The Multiple Role of Korean Missionaries in the Making of Transnational Belonging

Kim, Hui-yeon. 2022. “The Multiple Role of Korean Missionaries in the Making of Transnational Belonging” Religions 13, no. 6: 511. https://doi.org/10.3390/rel13060511

For decades, Korean denominations have sent missionaries around the world. While trying to convert people, notably in Southeast Asia, they are currently involved in humanitarian works but also in organizing labor migration and helping migrants during their stay in South Korea. A close study of missionaries’ work reveals the logic underlying the construction of religious transnational networks. Korean missionaries interlace different kinds of ties with various populations of Southeast Asia and adapt their spiritual and material offerings to different situations. This analysis based on multiple fieldwork assessments in Southeast Asia and in South Korea places emphasis on their specific role as transnational actors and on how they use and promote transnational belonging among marginalized populations.

Peut-on rendre compte langagièrement de la vérité ? Introduction à la philosophie du Zen et de l’ésotérisme du moyen âge

真理は語り得るか。中世禅密序説

Dates : Samedi 25 juin 2022 – 09:00 – 11:00
Lieu : En ligne

Conférence du groupe d’étude de philosophie japonaise. 

M. Fumihiko SUEKI (末木文美士), professeur émérite à l’Université de Tôkyô et au Centre international de recherche sur les études japonaises Nichibunken

La communication sera en japonais suivie de présentation résumé en français par M. Frédéric GIRARD (professeur émérite à l’EFEO)

Pour le lien Zoom, prière de contacter : takako.saito@inalco.fr à partir du 22 juin 2022

contact courriel :
takako.saito@inalco.fr
akinobukuroda@gmail.com
arthur.mitteau@univ-amu.fr,
simon.ebersolt@gmail.com

Résumé
 La collection d’ouvrages sur le Zen médiéval, en 12 volumes (y compris une annexe) intitulée « Chûsei zenseki sôkan », a été publiée entre 2013 et 2019, par la maison d’édition Rinsen de Kyōto. Elle recueille des reproductions photographiques ainsi que des réimpressions de manuscrits concernant la littérature médiévale du Zen, dûment présentées et introduites.
 Elle rassemble notamment les manuscrits de l’archivium Ôsu de Hôshôin du temple Shinpukuji de l’école de la Vraie Parole (branche Chizan ) de Nagoya ainsi que des manuscrits conservés à l’archivium de la bibliothèque Kanazawa bunko du temple Kintakusan Shômyôji de l’école disciplinaire de la Vraie Parole.
 Il est à remarquer que l’on a découvert, dans le temple Shinpukuji, des textes inconnus jusqu’à nos jours de la main de Eisai (1141-1215) et de En.ni (1202-1280). Ils nous ont apporté une nouvelle vision qui met à mal les idées les plus répandues que l’on a sur le Zen médiéval, parce qu’ils sont profondément associés avec l’enseignement de l’école de la Vraie Parole. Les textes de Eisai sont ceux qui ont été consignés avant son deuxième voyage en Chine sous les Song et qui traitent exclusivement de l’enseignement de l’école de la Vraie Parole. Concernant les textes de En.ni (qui fonda le temple Tôfuku) et de son disciple Chikotsu Daie (1229-1312), de l’école Zen Rinzai ésotérisée, la collection comprend de nombreux texte de ce dernier, parce que le bouddhisme ésotérique du courant de Chikotsu Daie fut étudié dans le temple Shinpuku. En outre, des textes jusqu’alors inconnus de En.ni
ont été également découverts. Comme ils traitent du Zen dans un contexte ésotérique, il apparaît de façon patente que leur conception du Zen était étroitement liée avec l’ésotérisme.
En présentant ces textes nouvellement découverts, ma communication se propose d’étudier la possibilité ou non d’exprimer verbalement la vérité, ce qui était en question chez eux. Le Zen insiste sur le fait que « l’éveil n’est pas transmissible au moyen du langage (Furyû moji) » en soulignant le fait qu’il est impossible de rendre compte de la vérité ultime de façon notionnelle et que l’on peut seulement la réaliser par le vécu. En revanche, l’ésotérisme insiste sur la prédication de la vérité ultime (qu’est la Loi) grâce au corps de la Loi (Hosshin). Cette question était, par conséquent, fondamentale aux 12e et 13e siècles aussi bien pour le Zen que pour l’ésotérisme et c’est pourquoi elle
fut étudiée ardemment.

Nous examinerons les points suivants :
1. Nous examinerons le sens de la « prédication de la Loi par le corps de la Loi (Hosshin seppô)» chez Kûkai (774-835), car ce concept était la base de discussions au 13e siècle.
2. Avant son deuxième voyage en Chine, Eisai affirma, dans le débat qu’il a entretenu avec le moine Songa dans la région du nord de Kyûshû, que seule était valide la « prédication de la Loi en corps de nature propre (Jishôshin seppô)», alors que Songa a mis en avant la seule « prédication de la Loi en corps d’auto-fruition (Jijuyôshin seppô)». Quel sens et quel rapport avec le Zen de Eisai ce débat peutil avoir ?
3. En.ni pose la question de la possibilité (ou l’impossibilité) d’exprimer à l’aide du langage la vérité ultime dans l’ésotérisme.
4. La position de Dôgen (1200-1253) diffère de ces deux positions. Selon lui, la vérité est dicible (Dôtei/Dôtoku). Comment peut-on comprendre le fait ?

Nous examinerons cette problématique à travers des discussions des 12e et 13e siècles où le Zen et l’ésotérisme n’étaient pas considérés indépendamment l’un de l’autre.

Cf. 末木文美士,「中世禅の形成と知の交錯」(末木文美士監修/榎本渉・亀山隆彦・米田真理子編 『中世禅の知』, 臨川書店, 2021),(拙著『禅の中世』、臨川書店、2022 予定に改稿収録)

Conférence – lecture de poésie par ITÔ Hiromi

Dates : Samedi 18 juin 2022 – 17:00 – 19:00
Lieu : Salle 479 C, Université Paris Cité, Grands Moulins, 5 rue Thomas Mann, 75013 Paris

La conférence-lecture sera introduite par Makiko UEDA-ANDROCécile SAKAI et Anne BAYARD-SAKAI
上田=アンドロ・眞木子 : 現代詩と女性性について
坂井セシル : 伊藤比呂美の場所
坂井=バヤール・アンヌ、伊藤比呂美
対談 :「今詩を書くこと、作品をめぐって」

伊藤比呂美、朗読会
「カノコ殺し」「ナシテ・モーネン」「意味の虐待」
「河原荒草」(2006年)より 「とげ抜き・新巣鴨地蔵縁起」(2007年)より

ITÔ Hiromi : née en 1955 à Tokyo, elle est aujourd’hui l’une des plus grandes poétesses du Japon. Son œuvre puissante et audacieuse, en vers libres, s’inscrit initialement dans des thématiques féministes qui croisent les questions du corps, de la sexualité, de la langue, de la domination. Après être restée plus de vingt ans en Californie, ITÔ, de retour au Japon, à Kumamoto, explore aujourd’hui dans une perspective bouddhiste les contours de la maladie et de la mort. Auteure d’une douzaine de recueils poétiques, elle a également publié des romans et des essais importants. Ses œuvres sont traduites en anglais et en allemand, notamment :Itô, Hiromi (2009), Killing Kanoko: Selected Poems of Hiromi Itō, translated by Jeffrey Angles. Notre Dame, Action Books.

  • Itô, Hiromi (2014), Wild Grass on the Riverbank, translated by Jeffrey Angles. Notre Dame, Action Books.
  • Itô, Hiromi (1997), Mutter töten, translated by Irmela Hijiya-Kirschnereit. St. Pölten, Austria: Residenz verlag GmbH.
  • Itô, Hiromi (2021), Dornauszieher – Der fabelhafte Jizô von Sugamo, translated by Irmela HijiyaKirschnereit, Matthes & Seitz Berlin.
Pour tout contact et s’inscrire :
cecile.sakai@u-paris.fr ou anne.bayardsakai@inalco.fr

Atelier de traduction poétique, autour et en présence d’ITÔ Hiromi

Dates : Lundi 20 juin 2022 – 15:00 – 18:00
Lieu : Salle de Sacy, Inalco, Maison de la recherche, 2 rue de Lille, 75007 Paris

Atelier coorganisé par l’Ifrae et le CRCAO. Avec la collaboration de l’université livre de Berlin. 

Session de traduction collective de quelques œuvres poétiques d’ITÔ Hiromi, en présentiel, notamment :「カノコ殺し」「意味の虐待」et autres.
Les documents seront distribués sur place.

ITÔ Hiromi : née en 1955 à Tokyo, elle est aujourd’hui l’une des plus grandes poétesses du Japon. Son œuvre puissante et audacieuse, en vers libres, s’inscrit initialement dans des thématiques féministes qui croisent les questions du corps, de la sexualité, de la langue, de la domination. Après être restée plus de vingt ans en Californie, ITÔ, de retour au Japon, à Kumamoto, explore aujourd’hui dans une perspective bouddhiste les contours de la maladie et de la mort. Auteure d’une douzaine de recueils poétiques, elle a également publié des romans et des essais importants. Ses œuvres sont traduites en anglais et en allemand, notamment :

  • Itô, Hiromi (2009), Killing Kanoko: Selected Poems of Hiromi Itō, translated by Jeffrey Angles. Notre Dame, Action Books.
  • Itô, Hiromi (2014), Wild Grass on the Riverbank, translated by Jeffrey Angles. Notre Dame, Action Books.
  • Itô, Hiromi (1997), Mutter töten, translated by Irmela Hijiya-Kirschnereit. St. Pölten, Austria: Residenz verlag GmbH.
  • Itô, Hiromi (2021), Dornauszieher – Der fabelhafte Jizô von Sugamo, translated by Irmela HijiyaKirschnereit, Matthes & Seitz Berlin.

Pour tout contact et s’inscrire :
cecile.sakai@u-paris.fr ou anne.bayardsakai@inalco.fr

Kokin Waka Shû. Recueil de poèmes japonais d’hier et d’aujourd’hui

Michel Vieillard-Baron (trad.), “Kokin Waka Shû. Recueil de poèmes japonais d’hier et d’aujourd’hui”. Les belles lettres, Paris, 2022, 520p.

« La poésie du Yamato a pour semence le coeur humain et s’épanouit en une myriade de feuilles, les mots. »
Le Recueil de poèmes japonais d’hier et d’aujourd’hui est la première des anthologies de poèmes en japonais compilée sur ordre impérial, vers 905. Il a marqué de manière définitive la sensibilité nationale par l’attention extrême qu’il porte au déroulement des saisons et de l’amour. Son influence sur la littérature postérieure est considérable. 
Le Recueil rassemble mille cent onze poèmes, de plus de cent auteurs, y compris des femmes, représentant un siècle et demi de création poétique. C’est une œuvre originale, dont le propos et la structure sont parfaitement concertés. 
Cette traduction intégrale, soigneusement annotée, est la première en français.

Source : Les belles lettres

Subjectivité dans la littérature

Le groupe « Subjectivité » d’IFRAE a le plaisir de vous convier le 17 juin à 10h a une matinée d’études, sur zoom, sur la subjectivité dans la littérature.

10 :00 – 10 :50 (exposé et discussion)

Yannick MAUFROID   Approches de la subjectivité narrative et de l’immersion littéraire à travers le récit de rêve dans la littérature japonaise moderne

Cet exposé s’interroge sur la manière dont se manifeste la subjectivité dans le texte littéraire japonais moderne à travers l’examen de récits de rêve insérés dans la diégèse principale d’un roman. Ces récits constituent généralement une rupture dans la narration, et la structure à la fois ultra-subjectiviste et ultra-objectiviste du rêve (pour reprendre les termes de Merleau-Ponty) modifie parfois radicalement l’énonciation et la focalisation du récit. Sera également évoqué la place du lecteur face à ces textes, à travers la notion d’immersion, autrement dit le “décentrement déictique” qu’accomplit le lecteur dans le monde du récit.

11 :00-11 :50 (exposé et discussion)

Taiki IWANAGA    L’œuvre et son double : l‘ironie et la traduction chez Samuel Beckett

L‘ironie et la traduction sont des discours doubles. Devant elles, nous sommes incités à dévoiler ce qui se cache : derrière celle-ci, suppose-t-on, se trouve le « sens » ; derrière celle-là, l’« original ». Ces doubles semblent donc procurer, au niveau sémantique, une solidité au discours en tant que leur représentant. Cependant, dès le moment où la possibilité de ce même retour à la source est remis en cause, l’une et l’autre s’avèrent, plus fondamentalement, d’une structure réflexive où se fissure la totalité globalisante d’une subjectivité. Ainsi conçues, l’ironie et la traduction ne nous renvoient plus à l’identité solide du discours avec son double, mais tout au contraire, à l’altérité absolue dans le discours qui menace incessamment sa perspective totalisante. Dans le cadre de ce séminaire, j’essaierai, à la lumière des études de penseurs tels Søren Kierkegaard, Walter Benjamin et Paul de Man entre autres, de décrire la structure ironique de l’œuvre de Beckett, de montrer la spécificité de son auto-traduction et finalement de proposer une réflexion sur le rôle du traducteur, à l’aide de la traduction japonaise de l’œuvre.

Lien zoom :
https://us02web.zoom.us/j/82945615042?pwd=TnI1TWNkTnBMbXJFVEhFMlJYRFZVdz09
ID: 829 4561 5042
Code : 207154

Contact : Makiko ANDRO-UEDA
makiko.andro-ueda@inalco.fr