Première traduction en français d’une œuvre du philosophe japonais, ce livre, pensé à partir de la photographie et du cinéma, propose une esthétique de la résistance et du rebond indissociable du corps et des luttes qu’il implique.
L’œuvre de Nakai Masakazu (中井正一1900-1952) offre un nouveau regard japonais sur l’art, la technique et le monde contemporain. Loin de tout particularisme culturel et cependant profondément originale par rapport aux conceptions occidentales du beau, Introduction à l’esthétique permet de découvrir un univers sans double-fond, tout en surfaces et reflets, où se rejoignent intimement matérialisme et phénoménologie. Pensé à partir de la photographie et du cinéma, en dialogue avec Cassirer, Heidegger, Marx et les auteurs de l’École de Francfort, ce livre propose une esthétique de la résistance et du rebond indissociable du corps et des luttes qu’il implique.
Traduit du japonais, annoté et présenté par Michael Lucken, historien et professeur à l’Inalco, avec une préface de Carole Maigné, philosophe et professeure à l’Université de Lausanne. (source : Les presses du réel)
Michael Lucken, professeur à l’Inalco, est un historien et japonologue français. Auteur de la seule monographie en français sur Nakai (Nakai Mazakazu – Naissance de la théorie critique au Japon, Les presses du réel, 2016), il a publié de nombreux travaux sur l’histoire culturelle et artistique du Japon au XXe siècle. Partisan d’une approche esthétique de l’histoire, il s’intéresse à la circulation des formes, aux effets de ressemblances, aux changements de perspective, cherchant ainsi à éprouver les possibilités d’une communauté du sens.
Masakazu Nakai (Nakai Masakazu ou Nakai Shōichi, 1900-1952) est un philosophejaponais, l’un des pionniers de la critique des médias, du cinéma et du sport au Japon. Du fait de ses références et de sa sensibilité – il a connu la crise du bouddhisme, la montée du fascisme, la prison, le bombardement de Hiroshima et l’occupation américaine –, il a souvent été rapproché de Walter Benjamin. Son œuvre a profondément marqué les mouvements de contre-culture des années 1960.